La qualité d’un espace tertiaire, au delà du confort de la souplesse de ses plateaux, se mesure à l’aune de celle de ses volumes d’accueil, de présentation, de rencontre, de production informelle, de réflexion, restauration et détente. Bref, des lieux de séjour, de circulation de personne et donc d’échange. Agréables et efficaces, ils sont donc aussi productifs et représentatifs.
Franchie la belle porte laquée rouge garance, et le passage cocher mis en scène par la lumière, se développe un jardin, luxe suprême à Paris. On s’y promène sur une fine maille d’inox, sous laquelle se développent un tapis de verdure et que traversent de beaux sujets.
Une galerie de verre, pavée de granit noir, longe ce lieu paisible et s’ouvre sur l’accueil. On s’y installe, on y déambule. Elle nous conduit à une extension contemporaine, habillée de terre cuite mate et vernissée. Un vaste espace s’y développe en rez de chaussée. Son toit-terrasse planté est accessible depuis l’étage par un ouvrage de franchissement métallique et coloré.
Au cœur de l’immeuble, un ascenseur vitré s’ouvre sur un vaste escalier contemporain, nerveux, vitré et couvert d’une verrière. L’un et l’autre parcourent chacun à leur rythme cette verticalité lumineuse et tonique, en s’étonnant mutuellement et laissent apercevoir de vastes espaces de bureaux. Finalement, entre ces lieux singulier que sont l’Elysée et Beauvau, cette belle mise en scène du mouvement en liaison avec un outil très opérationnel, est peut être aussi une forme de révérence contextuelle !