A une encablure de l’Etoile, cet hôtel particulier -arrimé entre les rues Dumont d’Urville et La Pérouse- est totalement restructuré. Le projet s’inspire des périples de ces deux explorateurs intrépides. Les lieux évoquent, par des supports précieusement mis en œuvre, la beauté et la richesse de la nature et de l’art, mais aussi, par des matériaux bruts, la rudesse des vaisseaux et des contrées lointaines. Ce contraste est aussi celui de la rencontre des civilisations avec de la nature. Un escalier de coupée en acier corten relie le rez-de-chaussée avec le niveau inférieur. Les deux étages communiquent aussi visuellement par une fresque revêtue de feuilles d’or dont le motif de papyrus enraciné au premier sous-sol s’épanouit en montant. Le niveau bas, ainsi relié à la surface, abrite des espaces nobles. L’escalier principal se parcourt comme la canopée d’une forêt tropicale. Les marches en bois s’enroulent autour d’un fut de cuir portant un plafond hélicoïdal vert tendre. L’ascenseur vitré met en scène les parois de la gaine habillées d’un surprenant motif de bambou doré. Pour libérer les étages nobles des installations techniques qui s’y déployaient, un second sous-sol est réalisé par reprise en sous-œuvre. Une terrasse pontée de bois est créée au dernier niveau. Buis et fruitiers en espaliers s’y développent.