L’Entretien

Plus qu’une agence, une équipe. L’approche y est singulière, mais toujours plurielle. Le mot d’ordre est complémentarité des regards. Ses associés – Hervé Cornou, Marie Monrozier et Lucie Junqua Salanne – se sont sans cesse évertués à vivre, au-delà de l’architecture, les expériences professionnelles les plus diverses : de la photographie à la charpenterie, de l’urbanisme au paysage, de la maîtrise d’œuvre d’exécution à l’architecture d’intérieur. Après tout, l’art de bâtir est un exercice complet qui appelle la compréhension précise d’un contexte et, plus avant, d’un environnement. Orientation, lumière… cadrage, perspective, transparence… couleurs et matières. Les fils conducteurs de l’agence invitent également ses associés et sa vingtaine de collaborateurs à penser les solutions les plus adaptées, ce dans leurs moindres détails. Dans un esprit de partenariat, ils s’entourent d’ingénieurs, d’économistes, de paysagistes, mais aussi d’entreprises et d’artisans, à la fois compétents et habiles.

Cette méthode collégiale assure la plus grande réactivité, tant en phase de conception que de réalisation. La rapidité d’exécution ne fait pas peur à l’agence, qui, en planifiant avec minutie ses projets, respecte délais et coûts fixés. Cette caractéristique est d’autant plus vraie que Palissad a un goût affirmé pour la technique et le chantier. À ses yeux, l’éthique est d’œuvrer, à tout moment, dans l’intérêt du projet.

Préambule

« Les projets que nous avons imaginés dans des contextes multiples nous ont amenés à résoudre des problématiques diverses. Celles-ci sont à la fois récurrentes et évolutives. Nous avons, au fil du temps, apporté des réponses variées, mais cohérentes. Nous vous proposons donc de parcourir ensemble ces réponses, non par projet mais à travers le prisme d’un classement thématique. Ce prisme, par l’analyse, met en perspective la vision globale de nos objectifs, de notre démarche et de notre architecture. »

 Palissad, pourquoi ce nom ?

 Hervé Cornou C’est un nom trouvé presque par hasard ! Il évoque notre détermination à amener nos projets jusqu’au chantier. Nous voulons, sans cesse, aller au bout des choses. C’est aussi un nom qui n’est pas axé sur une personne, qui n’est pas centré sur une seule individualité. Notre volonté est d’être un groupement, sinon un collectif. Et pour cause, les regards se croisent systématiquement autour de nos projets et il n’existe jamais de vérité unique, pas plus que nous ne développons une image à partir d’un songe ou d’une rêverie solitaire. Au contraire, nous préférons codévelopper une écriture. Pour la partager, il faut savoir aussi la transmettre. C’est là notre fonctionnement, notre spécificité.

Avez-vous, chacun, un rôle, pour ne pas dire une spécialité ? 

Marie Monrozier Nous faisons toujours de la conception et du chantier simultanément pour ne jamais nous arrêter sur un seul sujet. À l’agence, à de rares exceptions près, tout le monde touche à tout. Cette polyvalence nous semble très précieuse pour notre activité, mais aussi pour chacun de nos collaborateurs, qui montrent, de fait, une très grande agilité dans leur pratique. C’est un atout non négligeable dans leur développement personnel.

Lucie Junqua Salanne Les différentes phases de projets, ainsi que la diversité des programmes, enrichissent non seulement les compétences de l’équipe, mais aussi la qualité des projets eux-mêmes. L’agilité requise lors d’un concours permet de répondre rapidement aux études de faisabilité, tandis que le chantier affine les détails d’un DCE. Les échanges avec un client autour d’un programme de logements aident à saisir des besoins transposables à d’autres contextes. Apprendre à écouter et apporter des réponses adaptées, au service du projet, est au cœur de notre approche de conception.

Vous avez néanmoins, chacun, un parcours différent. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

H.C. J’étais à UP7. Mes enseignants étaient des élèves d’Auguste Perret. En tête, il y avait Roland Schweitzer, Paul Maymont, Jean Willerval, Marion Tournon-Branly… À cette époque, nous apprenions la forme, la fonction, la structure assumée… Nos professeurs appréciaient aussi le bois. J’ai donc passé un CAP de charpente bois. Nous faisions alors des calculs assez savants et réalisions des maquettes particulièrement fines… Ce travail manuel m’intéressait vivement. J’aimais l’odeur du bois. Au-delà, sa capacité ; la matière qui parle, la matière et ses performance mécaniques, la matière et ses aspects écologiques. D’autre part, cet enseignement était riche de notions artistiques. Nous suivions les cours de Michel Deverne et observions ses travaux à La Défense. Nous avions également des cours de dessin. Je regrette aujourd’hui de ne plus avoir le temps de dessiner comme je le désirerais…

M.M. Nous avions, pour notre part, à Lyon, des cours de photographie. Nous faisions même du dessin sur photographies. Cette pratique était enrichissante à bien des égards. Saisir une scène n’est pas un exercice anodin, c’est un cadrage, un jeu de perspectives…Cette pratique, à mesure de l’habitude, influence la manière de percevoir l’espace. L’expérience nous conduit très vite à choisir avec plus de facilité un point de vue, sinon à travailler des lumières, à varier des contrastes…

H.C. J’ai mis – je dois l’admettre – un peu de temps avant de saisir l’utilité de la photographie en école d’architecture. Puis, j’ai été, pendant mes années d’études, l’assistant d’un photographe de nature morte. J’ai alors compris. Depuis, j’ai trempé, moi aussi, dans cette passion : le cadrage, la vitesse, la focale…

L.J.S. Je suis diplômée de l’École d’architecture de Paris Val de Seine, fondée l’année où j’ai commencé mes études. Durant les premières années, nous étudions sans locaux fixes, dans des préfabriqués installés dans la cour des Beaux-Arts. Cette situation nous a appris, en tant qu’étudiants, à optimiser et adapter l’espace disponible, quelles que soient les contraintes. À cette époque, l’école, cherchant encore sa propre identité, nous imposait une heureuse errance : de la photographie à Charenton, du dessin de nu rue Jacques Callot, ou encore l’histoire de l’architecture dans les amphithéâtres du Louvre.

M.M. Lyon m’a semblé être une école particulièrement technique ; les enseignements étaient davantage tournés vers les matériaux et la structure. J’en garde une approche très cartésienne de l’architecture.

L.J.S. Pour ma part, j’ai ensuite passé un an à Milan au Politecnico dans le cadre d’un échange Erasmus, où l’enseignement était beaucoup plus scientifique, presque ‘ingénieur’. De retour à Paris, j’ai poursuivi mes études avec une année d’architecture navale à l’École d’architecture de la Villette.

Qu’en était-il de la vie avant Palissad ?

H.C. J’ai travaillé en agence sur des projets de toutes sortes : logements neufs et bureaux, réhabilitations, architecture d’intérieur. Puis, en tant qu’indépendant, toujours en architecture d’intérieur et construction à ossature bois.

M.M. J’ai d’abord travaillé chez un urbaniste à Lyon, puis chez un paysagiste à Strasbourg, ensuite pour un architecte d’intérieur à Paris et, enfin, un architecte-urbaniste à Issy-les-Moulineaux. Je ne voulais pas être « mono-centrée ». Il faut, à mes yeux, pouvoir s’inspirer d’autres disciplines. Je ne me suis donc jamais arrêtée à un seul domaine de compétences. Aujourd’hui, cette ouverture me permet de dialoguer avec chaque métier, de connaître leurs mots, leurs expressions ; je comprends dès lors mieux tous ceux qui sont engagés dans un projet.

L.J.S Je suis un pur produit Palissad ! Après un stage de fin d’études dans une agence d’architecture parisienne, je suis arrivée chez Palissad en 2007 et ne suis jamais repartie ! L’agence m’a offert l’opportunité de passer du statut de jeune architecte tout juste sortie de l’école à celui d’associée, tout en me permettant de développer ma vie personnelle. C’est aussi cela que représente Palissad : un engagement profond envers l’agence, les projets et l’équipe, avec la possibilité de préserver du temps pour se construire en dehors.

 Qu’apprend un architecte d’une agence d’architecture intérieure ?

H.C. Ce n’est pas de la décoration. C’est une mise en œuvre rigoureuse et sensible des matériaux. C’est aussi un travail pointu avec des éclairagistes, des acousticiens, des artisans d’art… Il s’agit d’une analyse complète, tout en finesse. Les choix d’ambiance, de matériaux et de coloris doivent résulter de cette analyse, et d’une réflexion, et éviter le « j’aime-j’aime pas. »

M.M. J’ajouterais que c’est une approche spatiale, mais surtout volumétrique. Elle est particulièrement inspirante pour un architecte.

L.J.S. L’architecture intérieure sert le projet dans son ensemble. Il n’existe pas de distinction véritable entre architecture extérieure et intérieure, car un projet architectural doit être conçu comme un ensemble cohérent. Le concept défini dans les façades et les espaces extérieurs s’étend naturellement à l’intérieur, influençant la manière dont les volumes sont vécus. La lumière se fait, et le projet devient !

Quel a été le premier projet significatif de Palissad ?

H.C. C’est un projet à travers lequel nous avons su amener ce savoir-faire d’architecture intérieure dans un projet d’architecture. Nous avions remporté un projet d’aménagement d’immeuble de bureaux dans le quartier de l’Opéra, à Paris. Il s’agissait de 10 000 mètres carrés. Notre projet a mis en évidence les défaillances du plan retenu à l’origine. Nous avons, au final, remplacé les mandataires qui avaient été engagés sur cette opération. Nous avons, depuis, réalisé de nombreuses restructurations dans Paris, pour lesquelles nous avons fait montre de cette même approche soignée.

Palissad s’est fait, depuis, une spécialité des programmes tertiaires… 

M.M. Nous faisons état aujourd’hui d’une expertise dans le domaine de la rénovation et du redéveloppement. Nous sommes appréciés pour nos projets, mais aussi pour notre méthode de travail, grâce à laquelle nous obtenons les permis de construire ; nous composons un dossier complet très en amont du dépôt afin d’engager des rencontres et des entretiens avec les différentes parties prenantes du projet.

L.J.S. L’un des premiers projets dont je me suis occupée chez Palissad concernait une réhabilitation de bureaux à Paris d’une rigueur exceptionnelle. Petit en surface, grand en exigences. J’ai découvert alors ce qui me passionne aujourd’hui : la valorisation du bâti existant. Redonner à un édifice toute la richesse et la dignité de son époque est essentiel, qu’il s’agisse de constructions du XIXe ou même du XXe siècle. Chaque bâtiment possède des qualités uniques qui justifient pleinement sa conservation et sa réhabilitation plutôt que sa démolition. Cela inclut bien sûr l’adaptation aux normes actuelles, qu’elles soient thermiques, de sécurité incendie, ou encore liées aux usages, à l’adaptabilité et à la réversibilité des espaces

Comment envisagez-vous vos relations avec les architectes des bâtiments de France ?

M.M. Nous engageons très tôt des discussions avec eux. Ces échanges sont l’occasion d’apporter des améliorations au projet.

H.C. Ce sont des relations précieuses. Ces confrères sont cultivés et attentifs à la qualité architecturale. Leur regard nous semble complémentaire au nôtre. Depuis plus de 20 ans que nous les fréquentons, ils se sont toujours montrés respectueux de notre travail. Nous y voyons un signe plus que favorable.

L.J.S. Nous ne concevons pas un projet sans partager avec eux nos intentions.

Comment approchez-vous le travail sur l’existant ?

H.C. Il appelle une analyse fine du bâti qui doit absorber des changements et des adaptations. Les techniques sont variées et complexes. Nous cherchons, pour notre part, à réinterpréter autant qu’à reconstituer.

L.J.S. Reconstituer est souvent le point de départ de notre démarche. De nombreux immeubles ont subi diverses transformations au fil du temps, et le regard sur ces bâtiments a parfois manqué de l’attention qu’ils méritent. Comprendre leur conception et leur utilisation initiale est crucial. Les modifications apportées, comme l’ajout de surfaces supplémentaires, ont souvent altéré le projet d’origine : les escaliers monumentaux ont disparu, les plafonds décorés ont parfois été dissimulés derrière des plafonds suspendus techniques. Quel bonheur de les redécouvrir et de les restaurer ! Bien sûr, il est essentiel d’intégrer les technologies d’aujourd’hui, mais de manière respectueuse de l’histoire et de l’authenticité du bâtiment.

M.M. Le travail sur le bâti est d’autant plus intéressant quand il nous permet de retrouver la pleine terre. En outre, des cours qui, usuellement, sont dévolues aux poubelles et aux automobiles deviennent des jardins qui apportent agrément, fraîcheur et silence. Ce sont souvent des éléments de surprise autour desquels s’organise tout un projet. L’objectif est de développer une culture urbaine où le jardin est conçu comme un lieu de vie accueillant et polyvalent : tout en contribuant à la biodiversité, il devient un espace d’échange d’idées et d’information. Notre collaboration avec des paysagistes permet de tirer parti de leur expertise dans le choix de végétaux et de matériaux peu exigeants en entretien ; cela favorise la mise en place de pratiques écologiques pour la gestion durable de l’eau et des déchets tout en permettant de sublimer l’esthétique du jardin.

Trouvez-vous dans la restructuration un espace de liberté ?

H.C. Il s’agit de transformer des espaces et de les mettre en scène. Nous travaillons les circulations, créons des espaces de rencontres et des espaces extérieurs à vivre. Il y a matière, dans une structure existante, à être libres. Nous donnons du sens à des immeubles qui n’en avaient pas, et ce grâce à des interventions subtiles que nous essayons d’intégrer le plus parfaitement possible. C’est aussi l’opportunité de proposer de nouveaux usages et, si possible, de la mixité.

Qu’en est-t-il en construction neuve ?

M.M. C’est une autre méthode de travail, ou presque. Ce serait, à mon sens, un leurre que de penser être plus libres sur une parcelle vierge de construction : nous sommes cadrés par un PLU, des voisins, un maître d’ouvrages… Plus que pour n’importe quelle autre situation, il nous paraît nécessaire, dans ces circonstances, d’ « écrire une histoire ». En effet, par la narration, nous présentons un projet cohérent et crédible. C’est aussi un élément fédérateur. Une « histoire » – autrement dit, un bon concept – est utile à tout point de vue. Nos interlocuteurs appréhendent ainsi mieux le projet. Nous évitons, aussi, le terrible « l’un ou l’autre » : nos propositions sont argumentées. Une narration est aussi un tremplin vers l’échange et la discussion.

H.C. C’est, avant tout, un cheminement, un parcours qui légitime notre proposition. Cet exercice, sans cesse, nous oblige à nous reposer les mêmes questions fondamentales. Nous ne voulons pas céder à la tentation de l’objet architectural, pas plus que nous ne souhaitons nous retrancher derrière un « fuck the context ». L’architecture d’objet nous semble vaine. À nos yeux, le travail d’analyse est le plus important. C’est lui qui nous conduit à une approche sensible de l’architecture.

Quelle est votre position sur la production de logements actuelle ?

M.M. La production de logements doit retrouver une ambition au regard de l’usage ; l’architecte, dans ces circonstances, ne doit cependant pas imposer un mode de vie. Il faut savoir imaginer les exigences des futurs habitants et anticiper l’évolution des usages ; il faut également comprendre les contraintes d’un maître d’ouvrage ainsi que les attentes d’un maire, tout en imaginant une économie globale.

H.C. Nous travaillons aujourd’hui sur des projets mixtes, et, dans cet environnement, nous prenons soin de l’articulation entre les fonctions. À l’échelle du logement, nous restons très rigoureux quant à l’agencement des espaces. C’est un exercice qui nous intéresse et pour lequel nous nous impliquons tout particulièrement afin de travailler les thèmes de l’intimité, mais aussi de l’individualité. Nous y trouvons matière à différencier tous nos logements. Nous recherchons par ailleurs – dans un budget donné et respecté – toutes les possibilités de créer des espaces extérieurs, des balcons, des loggias ou encore des toits-terrasses accessibles à même de conférer à un appartement les qualités d’une maison individuelle. Au sujet de la cinquième façade, au-delà d’une question d’esthétique, nous observons l’opportunité de développer d’autres fonctions, qui peuvent, à l’image d’une végétalisation, participer au confort thermique de la construction et du quartier.

L.J.S. Aujourd’hui, nous sommes souvent amenés à transformer des bâtiments de bureaux en logements. Lorsqu’une activité économique ou tertiaire persiste sur le site, pourquoi ne pas réaménager les espaces restants en logements ? Même en présence d’éléments techniques inamovibles, comme un répartiteur téléphonique, nous avons conçu des solutions résidentielles autour de ces contraintes. Les besoins des villes et des habitants évoluent constamment, et le bâti existant représente une ressource précieuse dont l’énergie initiale a déjà été investie. Il est essentiel de tirer parti de ces structures pour répondre aux nouvelles exigences urbaines.

Quels sont, à présent, les axes de développement de l’agence ?

H.C. C’est la variété de projets qui nous anime et motive. Chaque bâti est unique, chaque projet est différent, autrement on s’ennuierait…Nous développons en interne et depuis plusieurs années une réflexion sur les thèmes de l’habitat : logements, mais aussi résidences pour étudiants ou seniors, EHPAD et hôtels. En plus de ces thèmes importants et de leur évolution vers de nouveaux usages, nous tenons, bien évidemment, à affirmer plus encore l’une de nos spécificités, à savoir l’architecture tertiaire, plus particulièrement notre savoir-faire en matière d’opérations de restructuration complète, intégrant en particulier une réflexion poussée sur les usages, la mixité et, bien sûr, l’aspect environnemental. Elles nous amènent à étudier davantage la place d’interventions contemporaines respectueuses mais néanmoins assumées. Enfin, nous tenons à rappeler ce qui fait l’originalité de notre approche, à savoir la manière d’intégrer l’architecture d’intérieur à tous nos projets.

M.M. Ces programmes sont un bon moyen de travailler les notions de flexibilité et de mutualisation. Nous abordons aussi des problématiques liées aux questions intergénérationnelles. Cela signifie concevoir des environnements qui soient à la fois adaptés aux besoins spécifiques des personnes âgées, tout en restant attrayants et fonctionnels pour les plus jeunes. Nous cherchons à créer des espaces inclusifs et polyvalents, où les différentes générations peuvent coexister harmonieusement, échanger et se soutenir mutuellement.

L.J.S. Notre créativité se manifeste pleinement dans la transformation et la réinvention des espaces pour répondre aux besoins actuels des utilisateurs, qu’il s’agisse de logements, de cliniques, de services intergénérationnels, de bureaux ou de résidences sociales. Par exemple, nous développons actuellement un programme pour une clinique psychiatrique dans un bâtiment de bureaux des années 1980, qui n’est plus adapté à sa fonction d’origine. Chaque bâtiment existant nous offre l’opportunité de trouver une nouvelle vocation et de lui insuffler une nouvelle dynamique pour éviter toute démolition inutile. Dans une démarche de développement durable, nous nous engageons également à maximiser le réemploi des matériaux, sur site ou hors site. Nous mettons un point d’honneur à intégrer des espaces verts dans nos projets, en favorisant l’utilisation de la pleine terre pour soutenir la biodiversité et créer des îlots de fraîcheur, tant à Paris qu’ailleurs.

M.M. Nous voulons continuer d’être reconnus non pour ce que nous sommes, mais pour la qualité de nos constructions. Les conditions de travail actuelles, pour un architecte, nous appellent à être toujours plus vigilants et à œuvrer, sans discontinuer, dans l’intérêt du projet.